Test Asus ROG Zephyrus G14 : l'équilibre parfait entre performance et mobilité

On ne change pas une équipe qui gagne : voici une phrase qui résumerait bien la philosophie d’Asus pour cette itération 2025 du ROG Zephyrus G14. Ainsi, le châssis est strictement identique au modèle de 2024, à la prise USB près.

C’est à l’intérieur qu’il faut regarder pour trouver des nouveautés, et pas des moindres. La plus évidente est évidemment l’arrivée des GeForce RTX de série 50, de la RTX 5060 à la RTX 5080, avec un TGP de 120 W, le tout accompagné par la dernière génération de processeur AMD, les Ryzen AI 300.

Asus a conservé également l’excellente dalle Oled affichant 2880 x 1800 pixels à 120 Hz, compatible G-Sync. Le seul défaut de cet écran est sa finition brillante, nous y reviendrons.

Le ROG Zephyrus G14 (2025) est disponible à partir de 2600 € en GeForce RTX 5060 avec 32 Go de mémoire vive et 1 To de SSD. Le modèle de notre test, avec GeForce RTX 5080 et mémoire vive portée à 64 Go, atteint la bagatelle de 4300 €.

Nous serons plutôt brefs sur la construction de cette machine, puisque le ROG Zephyrus G14 (2025) reprend exactement le même châssis que l’année précédente. Pour rappel, ce dernier a rajouté une touche de sobriété sur ce PC portable compact afin de se rapprocher de la concurrence, notamment le Razer Blade 14, voire le MacBook Pro 14 d'Apple pour les créateurs de contenu.

On retrouve ainsi un châssis en aluminium avec une finition sablée, un logo gravé sur le capot (qui rend toujours aussi bien), tandis que la barre de leds sur la diagonale casse la masse pour moins de monotonie.

L’ouverture du ROG Zephyrus G14 laisse entrevoir un clavier blanc sur piano en aluminium, ainsi que la finition brillante de la dalle Oled avec ses reflets violacés dus à son traitement antireflet.

Le clavier rétroéclairé RGB octroie toujours une frappe très agréable avec un bon retour, alors que l’immense pavé tactile, identique à la version précédente, permet de glisser sur sa surface en verre à toute vitesse.

La connectique est répartie à gauche et à droite du clavier. À gauche, on identifie le port de charge propriétaire, un port USB 4, un port USB, une prise jack et un port HDMI. À droite trônent un port USB, un port USB 4 et un lecteur de carte microSD qui complètent une belle panoplie de ports.

La connectivité sans-fil est assurée en 2025 par une puce MediaTek MT7925 compatible wifi 7 et l’ensemble de ses technologies (6 GHz, MLO, 4K-QAM). En pratique, cela doit permettre d’atteindre des débits de l’ordre de 4 Gb/s avec un routeur compatible. Évidemment, le Bluetooth 5.4 est également présent.

Le système de refroidissement a légèrement été modifié. Ainsi, le troisième ventilateur placé au centre de la carte mère pour évacuer l’air chaud latent a été retiré au profit d’un caloduc supplémentaire, soit quatre contre trois l’année dernière.

L’imagerie thermique en mode Turbo et en plein jeu révèle des températures élevées au centre du clavier et devant l’écran, de quelque 52 °C. Tout comme sur le modèle précédent, il conviendra d’éviter de poser ses doigts au-dessus des touches de fonctions.

Les touches ZQSD et fléchées sont épargnées de toute chauffe. Et pour cause, on sent littéralement l’air frais être aspiré au travers des touches. On évitera également de jouer avec le PC sur les genoux puisque le capot inférieur peut atteindre 48 °C.

Trois modes de ventilation sont disponibles dans Armoury Crate, le logiciel de gestion maison de ROG. Le mode Silencieux tient effectivement ses promesses avec 34,2 dB en pleine furie vidéoludique, mais il bride aussi fortement les performances. Nous avons ainsi relevé un framerate de 22 images par seconde (i/s) dans Black Myth Wukong sans le path tracing en 1800p. Le mode Performance offre le meilleur ratio nuisances sonores/performances avec 46,7 dB pour 49 i/s dans Black Myth Wukong. Enfin, le mode Turbo porte très bien son nom avec pas moins de 49,1 dB relevés pour un gain de performances assez faible, puisqu'on atteint les 52 i/s. Clairement, ce dernier mode ne vaut pas les nuisances qu’il engendre.

Le ROG Zephyrus G14 (2025) mis à notre disposition par Asus embarque un processeur Ryzen AI 9 HX 370. Il intègre 12 cœurs Zen5 (4x Zen5 + 8x Zen5c) cadencés à un maximum de 5,1 GHz et munis de la technologie multithreading, soit 24 cœurs logiques. 64 Go de mémoire vive et un SSD de 1 To accompagnent le processeur.

Avec son Ryzen AI 9 HX 370, ce ROG Zephyrus G14 obtient un indice de 94. Il tient ici complètement son rang puisque nous avons testé ce processeur dans six PC portables différents. Il fait ainsi jeu égal avec le Zephyrus G16 testé un peu plus tôt dans l’année, et même un peu mieux que le Razer Blade 16 (91) animé par ce même processeur. Seul le processeur Intel Core Ultra 9 275HX fait beaucoup mieux (117), mais ce dernier est plus énergivore et placé dans un châssis disposant d’un meilleur système de refroidissement.

En pratique, le ROG Zephyrus G14 est parfaitement équipé pour accomplir toutes les tâches courantes. Pour les travaux créatifs (encodage, 3D, vidéo), il est secondé par la GeForce RTX 5080 qui permet de réduire drastiquement les temps de traitement. Ainsi, le temps de rendu de notre scène Blender est divisé par 14, celui de notre vidéo sous Premiere Pro par 11, et le temps de traitement de nos photos sous Photoshop par 6.

Le SSD de 1 To embarqué provient de chez Hynix. Il atteint des débits de l’ordre de 6,6 Go/s en lecture et 5,8 Go/s en écriture. Nous n’avons pas noté de ralentissement lors du transfert de nos rushs vidéo, et il semble donc tout indiqué pour déplacer des fichiers de très grosses tailles.

La partie graphique est confiée sur notre modèle à la GeForce RTX 5080 de Nvidia avec une enveloppe de puissance de 120 W, à en croire les pilotes. Asus a opté pour cette déclinaison à cause du châssis fin et léger du G14, alors que ce GPU peut évoluer avec un maximum de 175 W. 16 Go de mémoire vidéo accompagnent le GPU Blackwell, ce qui n’est pas de trop, d'autant que la dalle du G14 affiche pas moins de 2880 x 1800 pixels.

Avec sa GeForce RTX 5080 à 120 W, le ROG Zephyrus G14 se place logiquement entre la GeForce RTX 5090 à 160 W du Razer Blade 16 et la GeForce RTX 4070 à 105 W du ROG Zephyrus G16. En pratique, la GeForce RTX 5080 ne dépasse pas 108 W de consommation en jeu, quels que soient les réglages appliqués.

En Full HD, le ROG Zephyrus et la GeForce RTX 5080 sont à leur aise, d'autant plus quand la génération d’images instaurée avec les GeForce RTX de série 50 est activée. Avec un contenu rastérisé, les 100 i/s sont allègrement dépassées. C’est cependant un peu plus compliqué lorsqu'un titre tel que Black Myth Wukong propose du raytracing par défaut avec tous les réglages poussés au maximum.

Dans la définition native de l’écran, c’est-à-dire 2880 x 1800 pixels, les choses se corsent pour la GeForce RTX 5080 et son TGP de 120 W. Dans certains jeux comme Indiana Jones et le Cercle Ancien, les 16 Go de mémoire vidéo ne sont pas de trop pour profiter pleinement des options graphiques proposées — la réduction du tampon mémoire est une obligation sur ce jeu.

Dans cette définition, Assassin’s Creed Shadows et Black Myth Wukong sont à la peine. Il faudra donc réduire les options graphiques ou jouer avec le DLSS, en prenant soin de ne pas activer le raytracing ou le path tracing pour le second afin de garder de la fluidité. Il n’en reste pas moins possible de profiter d’Alan Wake 2 et Cyberpunk 2077 dans cette définition avec le path tracing de manière tout à fait fluide.

Asus a reconduit la dalle Oled de 120 Hz affichant 2880 x 1800 pixels. Évidemment, la technologie G-Sync, qui permet d’éliminer les déchirements d’image et les micro-lags en synchronisant la fréquence de la dalle avec le framerate, est présente.

Sous notre sonde colorimétrique, la dalle s’avère parfaitement calibrée avec un delta E de 1, inférieur donc au seuil de 3 au-delà duquel l'œil perçoit les dérives colorimétriques. La température des couleurs est légèrement au-dessus de la moyenne avec 6711 K, alors que la norme vidéo est de 6500 K. Grâce à la technologie Oled, les noirs sont quasi infinis et la rémanence de la dalle est inférieure à 1 ms, impossible donc à mesurer avec nos appareils.

Les quelques défauts de cet écran sont à trouver du côté de la luminosité, qui n’est “que” de 397 cd/m², soit dans la moyenne correcte des PC portables du moment. Surtout, le pourcentage de lumière réfléchie est de 30 %. Encore une fois, il s’agit d’une réflectance dans la moyenne, loin des 9 % de lumière réfléchie sur le verre nanotexturé d’Apple, mais aussi très loin de la brillance des dalles Oled démunies de filtre antireflet, qui peuvent réfléchir jusqu’à 60 %. C'est donc un moindre mal pour le ROG Zephyrus G14 (2025).

Le ROG Zephyrus G14 intègre quatre haut-parleurs : deux woofers situés sous le châssis et deux tweeters placés de chaque côté du clavier. Il est important de noter que malgré les nombreuses perforations le long du clavier, les tweeters n'occupent que la partie inférieure de ces dernières.

L'expérience d'écoute est satisfaisante grâce à des basses prononcées et un volume suffisant pour apprécier n'importe quel contenu, même en présence du bruit des ventilateurs. Cependant, on note une légère sibilance qui affecte les aigus, en particulier sur les cymbales et les sons en “S”.

La sortie casque offre une bonne qualité sonore, avec un niveau suffisant qui pourrait être adapté aux casques à forte impédance. On observe une distorsion très faible et une plage dynamique étendue. Néanmoins, la diaphonie est plutôt faible, ce qui signifie que les effets stéréo seront moins prononcés.

Le ROG Zephyrus G14 (2025) est doté d’une batterie de 73 Wh accompagnée d’un chargeur de 180 W. Ce dernier dispose d’un connecteur propriétaire, Asus n'ayant pas prévu d’utiliser la charge USB-C à 240 W dans l'immédiat. Il est cependant possible de recharger en USB-C, mais pas de profiter pleinement de la puissance des composants dans ces conditions. Les performances sont alors fortement dégradées, comme sur tous les PC portables gamers.

Sur notre test de lecture vidéo (Netflix sous Chrome, écran réglé à 200 cd/m²), l’association du Ryzen AI 9 à cœur Zen5 et de la GeForce RTX 5080 à GPU Blackwell fait des merveilles. Ainsi, avec la batterie de 73 Wh, le ROG Zephyrus G14 aura tenu pas moins de 11 h 27 min. Un véritable record pour une machine équipée de la sorte.

Mais ne vous y trompez pas : si vous commencez à solliciter le GPU et à vous adonner à la création de contenu, voire à lancer quelques jeux, le niveau de batterie sera réduit comme peau de chagrin.

L'accès aux composants du ROG Zephyrus G14 (2025) est toujours aussi aisé. 11 vis Torx maintiennent le capot inférieur. Nul besoin de ventouse ou autre, le capot se désolidarise très simplement.

À l’intérieur, seuls la batterie, la carte wifi et le SSD sont démontables. La mémoire vive est soudée et aucun autre emplacement M.2 pour y loger un SSD n’est disponible. Dommage pour un PC gamer qui a vocation à accueillir une ludothèque de plus en plus encombrante.

Asus déclare un indice de réparabilité de 9,6/10, alors que le modèle précédent était noté 8,2/10 et que rien n’a changé au niveau de la réparabilité. Le fabricant taïwanais semble avoir trouvé la bonne formule pour le calcul de cette note qui, rappelons-le, est établi par le fabricant.

Rappelons que même le Framework Laptop 13, entièrement démontable, réparable et dont toutes les pièces sont en vente sur le site du fabricant, obtient une note de réparabilité de 9,7/10.