Diagonale d'écran | 65 pouces (163 cm) |
Définition | 3840 x 2160 (4K) |
Technologie de rétroéclairage | Mini LED |
Formats HDR supportés | Dolby Vision, HDR10, HDR10+, HLG |
Fréquence de la dalle | 144 Hz |
Connectique | 4 x HDMI, 2 x USB, Ethernet, Mini-jack, S/PDIF optique, Vidéocomposite |
Ports HDMI 2.1 | 4 |
Connexion sans-fil | Bluetooth, Wi-Fi |
Assistant vocal intégré | Vidaa Voice |
Système d'exploitation | Vidaa U |
Dimensions (L x H x P) | 1449 x 916 x 290 mm |
Poids | 30.7 g |
Indice de réparabilité | 8.1 /10 |
L'U8NQ est un téléviseur Mini-Led plutôt haut de gamme de chez Hisense. Le fabricant propose ici une dalle très lumineuse, au taux de rafraîchissement 144 Hz adapté aux jeux vidéo, ainsi qu'un système audio solide avec une petite barre de son à l'avant.
Nous avons testé plusieurs références Hisense en 2024, de l'E7NQ Pro d’entrée de gamme à l'U7NQ plus cher, mais mieux pourvu. Nous terminons l'année 2024 avec le 65U8NQ, encore plus haut de gamme. Ce modèle est équipé d’une dalle Mini-Led qui s’annonce très lumineuse, tout en étant rafraîchie à 144 Hz. Ce TV fonctionne avec l’interface maison Vidaa U, comme les autres téléviseurs de la marque.
The Mandalorian.
L'U7NQ nous avait séduits grâce à sa polyvalence et son rapport qualité-prix. L'U8NQ devrait être encore meilleur, même s’il est évidemment plus cher. Il se place en face du TCL C89B, que nous avons trouvé excellent, et du Sony Bravia 7, modèle Mini-Led du fabricant nippon.
Le 65U8NQ que nous testons ici en version 65 pouces est vendu environ 1400 € au moment de la rédaction de ce test. Cela dit, nous l'avons aperçu entre 1000 et 1200 € en promotion. Notez que ce modèle est également décliné en version 75 pouces (75U8NQ) à 1800 €.
Le Hisense 65U8NQ est équipé d’une dalle Mini-Led qui, comme souvent, est de type LCD VA.
Les sous-pixels sont caractéristiques d'une dalle LCD VA. © Les Numériques
La qualité d’image est globalement excellente en SDR. En mode Filmmaker (le mieux calibré), le delta E moyen atteint seulement 1,4, une valeur bien en dessous de la limite de 3 au-delà de laquelle l'œil humain peut percevoir les dérives colorimétriques. Les couleurs sont donc très précises et aucune ne dépasse un delta E de 3, ce qui est assez rare.
La température moyenne des couleurs s’élève à 6050 K, ce qui est malheureusement bien trop chaud par rapport à la référence de 6500 K. C’est d’ailleurs assez étonnant, les dalles étant généralement plus froides que chaudes. Le contraste dynamique grimpe pour sa part à 12000:1, tandis que le contraste natif atteint 10000:1. Ce n’est évidemment pas aussi bien que sur les dalles Oled, mais on obtient de très bons résultats avec ce Mini-Led.
Le Seigneur des anneaux. © Les Numériques
Les niveaux de gris sont bien reproduits avec un gamma moyen de 2,3 stable, mais légèrement surexposé dans les très hautes lumières. Comme souvent avec les dalles VA, les angles de vision sont en revanche limités. Ainsi, nous avons mesuré une perte de luminosité de 63 % à 45°, ce qui est franchement mauvais. Il faudra être assis bien en face du téléviseur pour en profiter correctement.
Sinon, le processeur Hi-View Engine gère bien la compensation de mouvement (MEMC), mais nous conseillons de la désactiver pour les films. Elle peut en revanche être intéressante quand on regarde du sport, par exemple.
Comme souvent chez Hisense sur le haut de gamme, le TV est compatible avec tous les formats HDR : HDR10, HLG, Dolby Vision et HDR10+. Attention, il faudra penser à débrider les ports HDMI en choisissant le format Améliorer dans les réglages, sans quoi, de la solarisation peut apparaître dans certaines scènes selon la source externe utilisée.
Le pic lumineux est très élevé sur ce modèle. © Les Numériques
À gauche, la courbe EOTF en HDR10, fenêtre de 10 % ; à droite, la courbe de luminance HDR, fenêtre de 10 %. © Les Numériques
Avec un signal HDR de 10 000 cd/m², la courbe EOTF est plutôt bien suivie, même si le téléviseur lisse légèrement les hautes lumières pour éviter de perdre du détail. Le pic lumineux atteint 2750 cd/m² sur une fenêtre de 10 %, résultat impressionnant qui surpasse de nombreux concurrents. On reste en dessous de ce que propose le Sony Bravia 9 et ses 3200 cd/m², mais nettement au-dessus de modèles Oled comme le LG G4 ou le Samsung S95D, par exemple. En mode HDR standard, on grimpe même à 3200 cd/m², mais gare, la colorimétrie dérive complètement.
© Les Numériques
La colorimétrie HDR est précise avec un delta E moyen de 2,3. Les résultats sont donc très bons en mode Filmmaker sur le papier, mais nous avons remarqué qu’en conditions réelles, le rendu était très terne avec des contrastes délavés. C’est donc une déception sur ce point. Nous préférons même activer la Courbe de contrastes HDR dans le menu Luminosité et les contrastes adaptatifs pour améliorer le rendu, voire activer le mode HDR standard alors que nous sommes adeptes du Filmmaker. Problème, on s’éloigne de la vision du réalisateur avec des traitements appliqués à l’image, traitements parfois poussifs et qui engendrent non seulement un côté artificiel, mais aussi du bruit numérique.
© Les Numériques
Ce n’est pas la première fois qu’un fabricant a du mal à intégrer un mode Filmmaker réellement efficace. Nous avons également observé cela en 2024 — dans une moindre mesure — chez Philips, notamment. Il faudra donc jongler avec les réglages pour obtenir des couleurs et une balance des blancs qui ne dérivent pas trop, le tout assorti de contrastes satisfaisants.
Delta E HDR moyen en mode Filmmaker – 2,3. © Les Numériques
La couverture colorimétrique est pour sa part excellente : 97 % du DCI-P3 et 80 % du Rec.2020 sont couverts, là où certains modèles concurrents (Oled comme Mini-Led) haut de gamme plafonnent à 70 % du Rec. 2020.
À gauche, la couverture de l'espace DCI-P3 ; à droite, le REC-2020. © Les Numériques
Grâce à la technologie Mini-Led, le Hisense U8NQ limite le clouding et le blooming (effet de halo autour des objets lumineux sur fond noir). Ce dernier est tout de même bien présent quand on y regarde de plus près ; TCL et Sony restent plus doués dans ce domaine sur leur C89B et Bravia 9 respectifs. Qu’on se rassure, on est loin des mauvais résultats des simples dalles Full Led.
On observe une diminution des reflets sur les téléviseurs Mini-Led dernièrement, et l’U8NQ réussit à descendre à 23 %. Un résultat correct similaire à celui d’un LG C4, un Philips Oled 809 ou un Samsung S90D, mais en dessous des performances de certains TV haut de gamme, tels que les LG G4, Panasonic Z95A et Philips OLED909 équipés du filtre Vanta Black qui affiche 18 % seulement de réflectance. Dans les faits, nous verrons quand même des reflets si des éclairages sont présents dans la pièce.
Red Dead Redemption II. © Les Numériques
Avec un taux de rafraîchissement de 144 Hz et une compatibilité FreeSync Premium Pro, l'U8NQ est un bon choix pour les joueurs. Nous avons mesuré une rémanence de seulement 11 ms, alors que le retard à l’affichage (input lag) atteint 22,8 ms. Il y aura donc un peu plus d’une image de décalage entre une action effectuée à la manette et sa répercussion à l’écran. Certains modèles sont encore plus réactifs, mais la différence est mince.
© Les Numériques
Le mode Jeu du Hisense U8NQ, bien pensé, active les fonctionnalités dédiées (ALLM, VRR) sans altérer la colorimétrie avec les couleurs pétantes que l’on observe parfois dans ce mode chez certains fabricants. C'est un sans-faute de ce côté-ci, donc.
Delta E HDR moyen en mode Jeu – 2,3. © Les Numériques
Enfin, ce modèle abrite deux ports HDMI 2.1 compatibles 4K 144 Hz, ALLM et VRR, mais les deux autres sont limités à 60 Hz. Dommage pour ceux qui possèdent plusieurs consoles de jeu.
Pour monter le pied du téléviseur, il faudra viser pas moins de huit vis au total. Certains concurrents font aujourd'hui plus simple, mais on ne démonte pas son téléviseur tous les jours et cela ne devrait pas être trop dérangeant. Le pied est en métal et a l’avantage d’être réglable en hauteur sur deux niveaux pour pouvoir glisser une barre de son sous le TV au besoin. L'U8NQ mesure 144 x 91 cm avec son pied pour une profondeur de 29 cm.
Le pied peut être installé en position basse comme ici, ou plus haut. © Les Numériques
À l’arrière, la connectique est complète : deux ports HDMI 2.1 (dont un eARC), deux HDMI 2.0, deux USB-A, un port Ethernet, une sortie audio optique et un port CI+. Bluetooth 5.1 et wifi 6 sont aussi au rendez-vous et on pourra guider les câbles dans les passages dédiés pour soigner son installation.
La connectique est dans deux parties. © Les Numériques
L’interface Vidaa reste intuitive, très réactive et ressemble aux autres OS disponibles sur le marché. On aura donc accès aux principales apps de streaming comme Netflix, Disney+, Arte, Molotov ou encore Amazon Prime Video pour ne citer qu’elles. Le téléviseur est sinon compatible AirPlay pour partager ses vidéos directement depuis un iPhone, mais malheureusement pas avec Chromecast. Alexa est intégré et Vidaa Voice permet de piloter le TV via la télécommande équipée d’un micro.
L'interface Vidaa est complète et fluide. © Les Numériques
La barre des menus rapide est bien pratique. © Les Numériques
Celle-ci se montre complète avec un pavé numérique, des raccourcis vers les applications de streaming et YouTube, et possède même un panneau solaire pour la recharge. Un port USB-C est d'ailleurs disponible en cas de besoin. Malgré ses nombreuses fonctionnalités, son ergonomie pourrait être améliorée, car elle n’est pas rétroéclairée et s’avère vraiment trop grande.
La télécommande est bourrée de fonctions, mais elle est énorme.
Le Hisense U8NQ bénéficie de deux woofers intégrés à l’arrière, qui améliorent la restitution des basses. Dans les faits, on descend effectivement assez bas, mais sur notre modèle de test, des vibrations désagréables se sont fait entendre à 25 % du volume à peine. C’est dommage, car une petite barre de son est intégrée à l’avant et la spatialisation est plutôt bonne. Pour une meilleure immersion, nous vous conseillons comme d’habitude d’ajouter une barre de son ou des enceintes dédiées.
Les woofers à l'arrière pour les basses. © Les Numériques
La réponse en fréquence à 79 dB (A). © Les Numériques
Ce téléviseur se montre plutôt économe en énergie avec une consommation de 75,3 W pour une luminosité de 150 cd/m², comme d’habitude lors de nos tests. Cela correspond à une consommation relative de 64,6 W/m², un résultat bien inférieur à la moyenne des modèles concurrents.
© Les Numériques
Avec un indice de réparabilité de 8,1, le Hisense U8NQ se classe parmi les bons élèves de notre comparatif. Cependant, le prix des pièces détachées reste élevé, ce qui constitue son principal point faible dans ce domaine.
© Les Numériques
Le Hisense 65U8NQ a de quoi séduire avec sa dalle Mini-Led très lumineuse, une calibration aux petits oignons, de bonnes capacités en jeu vidéo et un système son bien pourvu. Néanmoins, l'exécution n'est pas parfaite et on constate quelques discordances en audio, mais avant tout une gestion HDR en demi-teinte qui fait tache. Un bon téléviseur au global, non exempt de défauts, mais qui devrait être un bon rapport qualité-prix en promotion.